LE MANS… Cité Plantagenêt

Cathédrale Saint-Julien – Visite, 45 min

Cette journée est consacrée en grande partie à la visite du Vieux Mans, nommé Cité Plantagenêt. C’est depuis la place du Jet-d’Eau que l’on admire toute la beauté architecturale de l’un de ses monuments les plus emblématiques : la cathédrale Saint-Julien. Après avoir monté l’escalier monumental, jetez un œil à la maison de Scarron et sa jolie tourelle sur la place Saint-Michel. Elle date du 13e siècle et fut habitée pendant 8 ans par Paul Scarron, écrivain du 17e siècle et époux de Madame de Maintenon. Entrez ensuite dans l’édifice par la haute tour. Dans ce décor architectural dont les travaux ont débuté au 11e siècle et se sont poursuivis jusqu’au 15e se trouvent des éléments remarquables. Derrière vous, en haut du transept, vous découvrez les grandes orgues datées du 16e siècle, qui font face à la grande rosace rayonnante. Dans la nef, un peu plus loin sur la gauche, en levant les yeux vous pouvez contempler le vitrail de l’Ascension, l’un des plus vieux vitraux conservés dans un monument religieux. Les chapelles ne sont pas en reste avec les tombeaux de Charles Ier (15e), comte du Maine, et de l’historien Guillaume du Bellay (16e), la chapelle Sainte-Cécile et le grand sépulcre, et pour finir, la chapelle de la Vierge, la plus remarquable avec ses plafonds ornés de magnifiques peintures représentant les 47 anges musiciens (14e). A droite en sortant de la cathédrale, ne manquez pas le porche royal avec ses sculptures des 12 apôtres et ses colonnes représentant les rois de Juda. Puis, à l’angle des places Saint-Michel et du Cardinal-Grente, se dresse la pierre Saint-Julien, menhir datant d’environ 4 000 ans av. J.-C. Poser le doigt sur son « nombril » (oui, ne ressemble-t-il pas à une femme drapée ?) apporterait fécondité !

Enceinte gallo-romaine – Balade, 45 min

De l’ancien village fortifié, le Vieux Mans a conservé une partie de son enceinte gallo-romaine, magnifiquement restaurée. Le décor géométrique polychrome de ses murs est exceptionnel ! On prend plaisir à longer ce chef-d’œuvre et à découvrir, au fil de la balade, la tour des Pans de Gorron, la seule de forme octogonale, la tour Madeleine, la tour Hueau, dont il ne reste que la base, la poterne et tour du Tunnel, la tour de Tucé, la tour des Ardents, l’escalier de la Grande Poterne, les piliers de la grange Gousset et la tour du Vivier. Tous ces éléments forment l’une des plus belles murailles gallo-romaines encore conservées en France.

Rillettes du Mans – Shopping

Pour goûter une des spécialités sarthoises les plus connues, les fameuses rillettes du Mans, faites un petit détour par la charcuterie La Croix d’Or. Vieille de 130 ans, la recette à base de porc fermier de la Sarthe Label Rouge leur a été transmise par la famille Aumaille, qui a reçu plusieurs distinctions dont le prix d’excellence au concours général agricole de Paris en 2019. Pensez au pain si vous voulez en profiter dès le déjeuner !

Cité Plantagenêt – Balade, 1h

Derrière l’enceinte gallo-romaine se trouve la cité Plantagenêt, du nom de la grande dynastie des comtes d’Anjou et du Maine dont sont issus notamment Henri II, Richard Ier Cœur de Lion, Jean sans Terre et Henri III, rois d’Angleterre aux 12e et 13e siècles. Flânez dans ses ruelles pavées, bordées d’hôtels particuliers, de maisons à pans de bois et de charmantes petites boutiques. Voici un itinéraire pour une visite en immersion totale dans le Moyen Âge :

• Bien que l’église Saint-Benoît ait été fortement remaniée en 1903, son origine remonte au 14e siècle. On peut noter que sa jolie tour-clocher n’a rien à envier à celle de la cathédrale. Contournez l’église pour rejoindre la rue Saint-Benoît à gauche. Continuez dans la rue des Trois-Sonnettes à gauche, puis la rue de la Truie-qui-file à gauche qui débouche sur Grande-Rue. Tournez dans la rue du Petit-Saint-Pierre à gauche, et enfin, dans la rue de la Verrerie à droite.

• Au-dessus de l’enceinte gallo-romaine, l’esplanade du Bicentenaire offre un panorama sur la Sarthe, l’église abbatiale Notre-Dame du Pré (15e) et le clocher de l’église Saint-Benoît, sous l’œil d’un paisible escargot géant.
• Revenez dans la rue de la Verrerie. Ne manquez pas l’autre perspective sur l’escalier de la Grande-Poterne, cette fois-ci vu d’en haut, puis continuez sur la rue de Vaux, bordée d’hôtels particuliers dont l’hôtel de Vaux et l’hôtel Denisot (juste à côté) datant du 16e siècle et habités respectivement par Alfred Hervé-Mathé, peintre manceau du 20e siècle, et Nicolas Denisot, membre de La Pléiade (groupe de poètes du 16e siècle œuvrant pour la modernisation et l’enrichissement de la langue française). Empruntez l’escalier de la Pierre-de-Tucé à droite. Grande-Rue à gauche.

• Au bout de la rue, la maison du Pilier-Rouge (16e siècle) continue d’alimenter la légende selon laquelle elle logeait le bourreau du Mans qui exécutait ses victimes sur le pilier dont la couleur rouge proviendrait de leur sang. Les âmes sensibles peuvent être rassurées : il s’agissait en fait d’une boutique tenue par un fabricant de crosses utilisées pour la soule, jeu de balle apparu au Moyen Âge. Elle abrite aujourd’hui une antenne de l’Office de tourisme.

• Traversez le square Jacques-Dubois et continuez votre balade dans la rue des Chanoines à droite qui mène à la cathédrale, puis dans la rue de la Reine-Bérengère. Au n°18-20, la maison des Deux-Amis fait partie des plus belles maisons à colombages de la ville. Datée du 15e siècle, elle appartenait à un riche marchand. A la même époque furent construites 3 autres splendides maisons à pans de bois magnifiquement sculptés : la maison du Drapier au n°7, la maison de l’Annonciation au n°9 et l’ancien musée de la Reine Bérengère, nommé ainsi en hommage à l’épouse du roi d’Angleterre Richard Cœur de Lion qui vécut au Mans au 13e siècle.